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Les Gardiens de la Catalogne

Héros, justiciers et Super-Héros catalans

Les origines du projet

Je suis né dans les années 70, près de Paris, de parents de Catalogne nord qui ont assez mal vécu leur déracinement géographique. Ils m’ont transmis très jeune une catalanité teintée à la fois de nostalgie et de fantasmes. Mon père, enfant des rivières du Conflent, et ma mère, fille des montagnes de Cerdagne,  parlaient de cette terre natale comme d’un pays lointain, magique et merveilleux.

 

Et c’était effectivement le cas, comme je pouvais le vérifier à chaque fois que nous y venions en vacances. Dans mon esprit d’enfant, la réalité comptait donc deux mondes parallèles. Il y avait Paris, un monde gris, bétonné, froid, où nous étions contraints de rester, et la Catalogne, une terre fantasmagorique,  synonyme de couleurs, de saveurs, de magie, de nature et de liberté

 

Ma crainte était que ce monde merveilleux disparaisse ou que quelqu’un ou quelque chose m’interdise d’y retourner. Je crois que ces héros ont germé dans mon inconscient à cette période de ma vie, entre crainte et espoir…

 

Les Gardiens de la Catalogne seraient les gardiens d’un territoire géographique et intérieur. Ils veillent sur une culture qui a façonné un large pan de mon intériorité, une culture  à laquelle j’ai souhaité rendre hommage et apporter cette modeste contribution

Ce projet est enfin une réponse allégorique aux questions que je me suis posées, bien plus tard,  sur la construction de l’identité catalane et son histoire, pétrie de combats, de légendes, de résistance et  d'émancipation.

La Barretina

 

Making-of

J’ai imaginé des personnages très différents, des personnages qui pourraient incarner  différentes façons d’être ou de se sentir catalan.

 

Je me suis inspiré des symboles, des figures emblématiques de la culture catalane et des caractéristiques du héros/justicier/super héros :  Un costume ou une armure, un équipement (armes offensives ou défensives, objets, talismans) , des « superpouvoirs », et des couleurs qui renvoient à une identité spécifique. Le sang et  l’or notamment. Certains personnages ont également une double identité. C’est souvent le cas chez les super héros, par exemple chez Spiderman, qui est à la fois Peter Parker et l’homme araignée. On pourrait citer Zorro, Superman, et tant d’autres.  La double identité m’intéressait beaucoup. Elle est pleine de sens pour moi qui suis né et ai vécu en France.

L'ull de Miro

J’ai ensuite ébauché l’histoire personnelle de chaque personnage, afin de mieux les visualiser. Je ne voulais pas seulement  « faire de la photo », mais plutôt fabriquer des images populaires qui renvoient à l’univers des héros populaires justement. D’où une forme d’humour, de parodie, de pastiche, par des références à des personnages existants de l’univers des justiciers que j'ai détournées. J’ai choisi divers rendus d’images qui correspondent à des époques différentes, c’est à dire du début des années 70  à nos jours. Du « vintage » aux dernières productions contemporaines en bref. Ce choix s’imposait car les Super-Héros et les justiciers ne vieillissent pas ou très rarement. Ils sont intemporels, cycliques. Et puis je suis né dans les années 70, époque où j’ai commencé à m’intéresser à ces héros. C’est mon imaginaire d’enfant et d’adolescent des années 70/80 qui a dicté certaines des images.  J’ai enfin croisé les genres comme cela se produit souvent dans l’univers des justiciers ou des Super-héros : bande dessinée, films, affiches de films, etc…

Les gardiens de la Catalogne sont au nombre de six. En voici  une brève description :

Sant-Drac (Saint-Dragon) inspiré de Sant Jordi. Il porte une armure de dragon et arbore une rose aux pouvoirs spéciaux. Voir la fiche complète ici

La Barretina inspirée du bonnet catalan et des révolutionnaires cubains.

Princesa Catalunya inspirée  de la princesse offerte en sacrifice dans la légende de Sant Jordi.

L’œil de Miro. Référence à certains motifs géométriques de Miro dont l'arête de poisson qui forme le sourire du personnage.

Docteur Gaudi (inspiré par les mosaïques de Gaudi, Parc Guell)

Guifred L'intrépide :  inspiré par Guifred le velu, les guerriers grecs et romains. Grecs et romains, dont la présence est attestée en Catalogne pendant l’Antiquité.

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