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Jeux d'hiver

L'instant indécis

« On croirait des tableaux.  Ce sont des photos...

 Steve Drevet et Romaric Mandelblat sont passés maîtres dans l’art de saisir cet instant indécis qui se joue du réel . » 

  C. Betty, Rédactrice en chef de Terres Catalanes.

« Nous créons nos images comme des peintres, sans trucage numérique. » 

Steve Drevet et Romaric Mandelblat

Ces images sont nées d'une contrainte choisie. Celle de n'avoir recours à aucun logiciel de trucage numérique. Il ne s'agit pas d'une défiance à l'égard de la technologie, notre intention est plutôt de vivre une expérience troublante, extatique, qu'un ordinateur ne peut reproduire. Après avoir composé, travaillé la lumière mais aussi l'ombre, peint les fonds, il y a cet instant en studio, où la scène en trois dimensions qui est sous nos yeux, devient une peinture en deux dimensions.

A ce moment là, il y a un choc perceptif. Nous sommes figés.  L'œil est trompé, le cerveau ne parvient plus à "décider" de ce qu'il voit. Ce moment suspendu , nous l'avons appelé "l'instant indécis". Transcrire par des mots cette sensation à cet instant est aussi difficile que de transcrire ce que l'on pourrait ressentir en traversant un tableau avec sa main... C'est une brèche qui s'ouvre dans le réel et nous plonge dans une expérience étrange qui relève presque de l'apparition fantastique. ​

L'acte photographique survient à ce moment et nous déclenchons. La photographie se pose comme un témoignage, un souvenir de cet instant.  Imprimée, encadrée, mise en situation d'exposition, l'image vu par le public se veut une fenêtre sur cette "brèche" dans le réel. D'une certaine manière, nous "passons le relais" au spectateur et le laissons décider de ce qu'il regarde après qu'il ait éprouvé sa propre confusion. Peinture, photographie ? Ou quelque chose qui se situerait dans un espace intermédiaire ? ​

La lumière et l'ombre sont les deux principes fondateurs de nos images. Nous ne les considérons pas comme des moyens d'éclairer ou d'assombrir  mais plutôt comme des éléments à part entière de la composition, au même titre qu'on objet ou un fruit. Le travail sur l'image s'apparente dès lors à celui du sculpteur et du chef d'orchestre. Il s'agit tout à la fois de façonner l'ombre, la lumière et d'en moduler les textures, l'intensité et bien évidemment le rythme.

Car si nos images achevées se regardent sur un support photographique, nos compositions originelles, en studio, s'entendent. Chaque objet, élément, tente d'accorder son instrument par rapport à l'ensemble. Survient alors un dialogue, parfois dissonant, qu'il convient d'harmoniser. Pour nous, composer, c'est comme assembler les rouages d'une horlogerie aux engrenages instables. ​

Même si nous continuons à étudier des tableaux, à disséquer méthodiquement les "manières" des peintres du passé, les italiens de la Renaissance, les flamands et d'autres maîtres plus tardifs, nous cherchons in fine à absorber émotionnellement ce qui dans une peinture est au-delà du dicible. ​

Nous travaillons avec des objets historiques, voire archéologiques, prêtés par des collectionneurs, des musées,  ou bien des reproductions. Les fonds, les tables, les décors sont créés de toute pièce, parfois en collaboration avec des peintres.

Depuis l'été 2022, l'instant indécis est référencé et dispose d'une estimation sur Artprice. 

​Après de nombreuses expérimentations, nous avons choisi d'imprimer nos photographies sur un papier Hahnemühle constitué de de fibres d’agave ou de chanvre et de coton. Au-delà de son excellent rendu de couleurs et de détails, il conjugue une texture à la fois picturale et photographique tout à fait appropriée à notre démarche. Il garantit également une conservation de plusieurs centaines d'années. ​

Nous répondons parfois à certaines commandes particulières.

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Portfolio dans Terres Catalanes 

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