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CREATURES

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En avril 2017 je suis contacté par le directeur d'une clinique autrichienne, le docteur Nokeshima, qui me propose de réaliser des portraits photographiques de patients.  

Il s'agit de vingt-trois personnes souhaitant immortaliser leur convalescence avant de quitter sa clinique. Vingt-trois patients fortunés qui souhaitent garder l'anonymat le plus complet, précise-t-il.  Les photographies que je ferai ne devront en aucun cas être montrées au public.

Piqué par la curiosité, je lui demande de m'envoyer une offre ainsi qu'un contrat de travail. Celui-ci est truffé de clauses m'enjoignant à la discrétion la plus totale et d'interdictions en tous genres. Pendant la durée de mon séjour, il me sera interdit de photographier ou de filmer l'intérieur de la clinique, de questionner le personnel et surtout d'avoir le moindre contact physique avec les patients.  Il est stipulé que je devrai porter une combinaison spéciale pendant les prises de vue, afin de ne pas propager d'infections ou autres agents pathogènes susceptibles d'altérer le rétablissement des patients.

 

Le contrat est accompagné d'un cahier des charges très dense sur le style des photographies imaginé par chaque patient.  Principalement des ambiances, des poses, des décors, des costumes, des maquillages inspirés de tableaux de grands maîtres de la peinture.

Nokeshima reste mystérieux quand je le questionne sur les types de soins ou d'interventions pratiqués dans sa clinique. Il évoque l'imagination sans bornes des milliardaires qu'il soigne et prétend que sa clinique est unique en son genre.   

"Disons que j'œuvre modestement pour l'éternité",  me dit-il.

Le 12 juillet 2017, je prends un avion pour Vienne et après une journée de route au milieu d'épaisses forêts de conifères, je parviens à la clinique de Nokeshima. En apparence, c'est un ancien hôtel de montagne des années 20, tout de granit.  Tel un nid d'aigle, il surplombe une vallée boisée abritée des regards. 

Les événements qui se sont déroulés dans cet établissement et les découvertes que j'ai pu y faire m'ont poussé à rendre publiques ces photographies et à envisager l'écriture d'un livre qui verra le jour prochainement.

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